Ce projet consiste en une série d’interventions destinées à mettre en valeur cette portion du territoire touchée par les inondations. La stratégie adoptée résulte de l’analyse à une plus grande échelle du risque d’inondations. Les interventions sont situées géographiquement sur cette carte , le long du Loing entre Moret et Épisy:
Niveau d'inondation courant
projet
Les étangs présents dans la vallée du Cygne et la plaine de Sorques sont pour la plupart pauvres en biodiversité à cause de leur manque d’échanges avec un autre environnement marin. A terme, le risque est de se retrouver avec des plans d’eau stagnante trop riche en phytoplanctons et donc trop pauvre en oxygène. En créant des roselières aux abords de ces étangs on permet de créer un environnement pour la faune qui peut se protéger des prédateurs, s’y reproduire ou se nourrir. Elles assurent également un rôle d’épuration des eaux, permettant de réduire la pollution du milieu marin.
Un écosystème est un réseau d’acteurs biologiques interagissant entre eux. Ils développent des échanges d’énergie et de matière définissant ainsi une chaîne alimentaire. Cette chaîne est souvent représentée de manière linéaire, or on a plus affaire à des réseaux très complexes qui ont une forme de toile lorsqu’elle est représentée par les biologistes, on parle de réseau trophique. Plus la diversité biologique est importante, plus le maillage de ce réseau est dense et complexe. Un tel réseau est donc beaucoup plus solide lors d’une perturbation. Si une espèce disparaît même temporairement, une autre espèce du même niveau trophique peut occuper la niche biologique vacante et assurer la stabilité du système. Avec une faible biodiversité, les risques d’effondrement de l’écosystème sont plus importants car le réseau trophique présente un maillage très faible.
Ces roselières sont principalement composées de roseau, mais également de massette ou de jonc. Pour se développer, une roselière a besoin d’être submergée au minimum de 5cm et jusqu’à 1m. On crée une pente douce qui va permettre d’inonder cette bordure sur une superficie importante. Sur cette coupe est représentée la variation annuelle du niveau de l’eau qui est d’environ 1m.
variations annuelles du niveau
passerelle
niveau d'inondation +3m
Le développement de l’écosystème marin cause une augmentation de la population des oiseaux. Cette évolution de la faune est prise comme une opportunité de développer l’observation ornithologique. Le problème dans ce secteur est l’accès aux bassins qui est régulièrement inondé et ne permet pas d’accéder aux meilleurs points de vue. La construction d’une série de dispositifs constitués d’une passerelle surélevée donnant accès à un observatoire ornithologique permet de profiter d’un cadre d’observation optimal. Cette passerelle se positionne dans le prolongement des chemins de randonnée de la forêt de Fontainebleau et est protégée des inondation du Loing jusqu’à 3m au dessus du niveau normal. Cette hauteur n’est dépassée que très rarement. Cet observatoire devient lors d’inondations importantes une opportunité d’observer ce phénomène naturel dans un environnement unique, au milieu de la forêt.
niveau d'inondation +3m
Lors de l’analyse des zones inondables, il est apparut comme un goulot d’étranglement en amont de la ville de Moret-sur-Loing. Cette ponctuelle diminution de la largeur de la zone inondable causée par un remblai pour surélever la départementale 606 pose un gros problème pour l’évacuation de l’eau en cas d’inondation. Si on modifie le franchissement de la route en remplaçant le remblai par un viaduc continue sur la zone inondable on favorise une bonne évacuation des volumes d’eau qui permet de réduire le temps d’inondation de la zone.
niveau d'inondation courant
niveau d'inondation courant
Le viaduc existant est constitués de tabliers préfabriqués posés sur des supports en béton armé. On démonte les tabliers liés au remblai, puis on défait le remblai pour ensuite placer les nouveaux supports et les nouveaux tabliers qui vont raccorder la route.
Le remblai récupéré de l’opération de modification de la D606 permet de créer une digue qui protège un grand terrain des inondations. On se sert des digues crées afin de surélever la D148 et la D 58 pour compléter la protection de ce secteur. En se basant sur les relevés de la station d’Episy, on constate qu’il suffit d’une digue de 1m de hauteur pour protéger ces terrains des inondations atteignant 3m au dessus du niveau normal, cette occurrence n’a eu lieu qu’une fois (en 2016) depuis le début des relevés dans la zone en 1982.
projet de digue
niveau d'inondation courant
niveau d'inondation +3m